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Témoignages

Hélène Grégoire en stage

Hélène Grégoire en stage

Hélène Grégoire, est partie en été 2013 durant un mois et demi à Pigüé, dans le cadre d'un stage dans une pharmacie hospitalière. Voici son témoignage.

"C'est Susana qui m'héberge, une dame de 66 ans, mais déjà 6 fois grand-mère. La maison sent le thym et l'anis, des napperons décorent les tables, et je vais devoir changer de taille de pantalon, vu comment elle me nourrit ! J'ai beau faire des siestes d'1h30, ça n'est jamais assez pour elle... bref, je suis soignée comme une princesse ! Son mari étant décédé l'année dernière, ses petites-filles déjeunent avec elle tous les jours pour lui tenir compagnie, et je fais ainsi connaissance avec sa famille, peu à peu. Guillermo, Liliana, Veronica, Facundo, Delfina, Pilar, Josefina, Catalina, Martin...

Puis Thibaut me présente à Pepe, et sa soeur Bijou Combes (notez le nom de famille aveyronnais !). Bijou est une sacrée personne, impossible de ne pas la connaître ! A 80 ans, elle en a vécu des choses, entre l'Aveyron et Pigüé ! Religieuse, puis mariée et veuve à 2 reprises, elle parle espagnol, français et patois, et te parle de Rodez comme si elle venait de le quitter. Elle t'accueille comme si elle t'avait attendu depuis toujours, et sans que tu t'aperçoives comment, tu te mets à lui raconter ta vie. Je la reverrai toutes les semaines, pour prendre un thé avec le club de mamies parlant français. C'est très rigolo !

Je fais aussi connaissance d'Eugenia, une fille dynamique de 30 ans étant allée aux JMJ aussi. Et j'ai même rencontré une dame de 104 ans portant le même nom de famille que moi, Grégoire !! Peut-être une lointaine cousine... ?

Voilà comment se sont passés mes débuts à Pigüé. Entre le travail à l'hôpital, les après-midi en révisions, et l'accueil de Yamil, Susana, Bijou et Eugenia.

Avant de nous replonger dans l'atmosphère accueillante de Pigüé, allons faire un petit saut à San José, dans la province de l'Entre-Rio. J'y suis allée avec tout le groupe de l'Amicale (comprendre "Amicale Aveyron-Pigüé", qui m'a permis de faire ce stage, composée d'Argentins descendants d'Aveyronnais), à l'occasion de la fête de San Martin. Le général San Martin, héros national, a été un leader lors de la révolution de mai, la révolution de...? de ? De l'indépendance du pays, enfin ! C'est pourtant pas compliqué ! Pour l'anecdote, tout ça, c'est grâce à Napoléon, si si. Comme les Espagnols avaient du fil à retordre quand Napoléon les a attaqués, les Argentins ont profité du bazar pour se faire la malle, et proclamer leur indépendance.

Bref, je m'éloigne.

San José est une petite ville située près de Colon, dans le nord du pays... c'est-à-dire au moins 9h de route pour y arriver. Une bagatelle, pour un argentin. Et puis, avec le maté à partager, on tiendrait bien un siège. Le maté (sorte d'infusion d'herbes, voir la photo) est une tradition, que dis-je, un culte national ! Il se boit entre amis, en réunion, en révisions, dans le métro, et au boulot, en papotage, et en voyage, lors d'une visite, quand on se quitte, pour les bébés, et les adultes, car le maté, c'est plus qu'un culte !! Le goût est assez fort, mais après t'être brûlé la langue une dizaine de fois, ça n'est plus si important. Et après un mois de maté tous les jours, je dois dire que j'aime bien, et puis c'est sympa, car il n'y a qu'un maté pour tous, que l'on se partage, alors cela fait très convivial.

Ce samedi, pour nous mettre en forme, nous commençons par visiter une "liquoristerie" (ça se dit ? Une fabrique de liqueur, quoi), avec dégustation, cela va de soi.

On était tous très joyeux ensuite, pour aller visiter le musée de San José. C'est drôle de voir ces photos en noir et blanc de grandes dames à chapeau et messieurs à montre à gousset, et de penser qu'ils ont eu le courage de tout quitter, tout, pour aller reconstruire leur vie au fin fond de l'Argentine où il n'y avait rien de rien (même les arbres ont été importés !). Enfin... presque... il y avait bien quelques indiens, mais c'était histoire que la conquête de nouveaux territoires ne soit pas trop facile, non plus... Puis nous avons bullé tout l'après-midi aux thermes. Car à 800 km au nord de Pigüé, il fait quand même plus chaud.

Le lendemain, visite du palais d'Urquiza, un grand homme politique argentin, qui a multiplié autant les réformes de son pays que sa descendance (23 enfants... reconnus ! Certains affirment qu'il en aurait eu en tout une petite centaine...). Je ne vais pas vous refaire un cours d'histoire, allez voir Wikipédia, na.

Puis déjeuner de parillas (grillades) et asado (spécialité argentine, un régal de viande grillée !).

Au fait, je ne vous ai pas dit pourquoi nous sommes allés là-bas? Hé bien, pour rencontrer une autre "Amicale", d'argentins descendants de Haute-Savoie, cette fois-ci ! Alors pour leur faire découvrir un petit bout d'Aveyron, au programme: aligot-saucisse et brise-pied !! J'en suis encore toute "émotionnée" : personne ne connaît le brise-pied à 100 km de chez moi, et voilà qu'on le danse ici, avec des argentins !!! Non mais, imaginez !! Un peu plus, et on se mettrait à faire un quine et des parties de quilles en mangeant des farçous et des chocolatines par lot de 20.

A propos, ça me fait penser que j'ai entendu l'autre jour à la radio, à la pizzéria de Pigüé une chanson de Zaz. Je ne sais pas s'ils savent qu'elle est aveyronnaise elle aussi, mais c'est drôle. 

Pigüé - 20 août au 11 septembre

Voilà pour San José. J'ai repris mon petit train-train quotidien à Pigüé, hôpital le matin et révisions l'après-midi. Pour l'hôpital, je crois que j'ai jeté plus de médicaments périmés que je n'en vendrai dans toute ma carrière. Des anti-hypertenseurs, des anti-conceptifs, des diurétiques, des analgésiques... de tout! Si vous voulez savoir l'origine d'un tel gaspillage, vous pouvez écouter ce que j'ai fait pour Radio-temps, une radio qui passe à Rodez. Mais en gros, les laboratoires nous font des tas de cadeaux de médicaments que les médecins ne prescrivent jamais alors voilà...

Sinon, je dois préparer tous les matins les traitements de chacun des patients, et de temps en temps, je fais de la paperasserie (ça ne manque pas, en pharmacie !). Donc je suis toute contente, car bien occupée. (Rien à voir avec certains stages à Toulouse où on attendait que le temps passe en se liquéfiant d'ennui sur place !)

Les argentins sont très accueillants, très! C'est d'ailleurs la principale chose que je retiens d'eux: un accueil formidable !! C'est en rentrant en France que je me suis rendue compte de l'étroitesse des français. Une fille de ma fac me l'a confirmé : en arrivant en France, elle a fait une dépression et est devenue anorexique pendant 4 mois car personne n'avait remarqué sa présence à la fac et tout le monde s'en fichait éperduement. Et mes 3 coloc de cette année (de Lituanie, Mexique et la Réunion) me le confirment : être étranger en France, c'est l'enfer. Des personnes âgées qui se retrouvent seules, sans famille ni amis voisins, cela n'existe pas, à Pigüé ! Qu'on aille encore s'étonner du nombre de suicides élevé en France, si personne n'ose aller parler à son voisin "pour ne pas déranger".

Alors j'ai fait un test, en rentrant chez moi en France : je suis allée dire bonjour à mes voisins, munies de cookies (pour les apater !!). Sur 7 voisins rencontrés (dont une chilienne, que je ne compte pas) entre cette année et l'année dernière,

  • 2 m'ont regardées comme si je leur voulais du mal, ou pire, de l'argent (si si, je vous jure!).
  • 3, après l'étonnement, m'ont remerciées avec joie.
  • et 1 seulement m'a ouvert sa porte pour prendre un verre et discuter un peu.

Si je transpose ça en pourcentage (un peu de mathématique ne fait pas de mal, allez !), cela fait que 1/3 des français ne parlent jamais aux inconnus (dans la rue, la boulangerie, les voisins...), la moitié répondent volontiers si on leur adresse la parole mais n'iront jamais plus loin, et 1/6ème sont prêt à donner un coup de main à un inconnu s'il le demande.

Alors pitié, pitié, s'il-vous-plaît, soyez dans le 1/6ème de ces personnes-là, ou mieux, soyez de ces personnes qu'on n'a pas compté, qui proposent spontanément leur aide ou qui vont dire bonjour à l'étudiant assis là-bas, au bout du banc, tout seul, ou à la mamie du deuxième étage, rabougrie comme tout. Notre éducation nous a peut-être appris à ne pas parler aux inconnus, notre politesse nous dit peut-être de ne pas déranger en imposant notre compagnie, notre orgueil nous interdit de nous prendre une honte si l'autre nous regarde bizarrement et notre indifférence ne nous a même pas fait remarquer que ces personnes existaient. Ouvrons les yeux, nous ne sommes pas seuls ! Et les autres le sont, justement ! De quoi avons-nous peur ? Au pire, on se prend un vent, au mieux on y gagne un ami et on le sort du même coup du terrible état de l'anonymat ! Je suis la première a avoir peur d'aller dire bonjour pour toutes ses raisons, mais courage, on se fait un peu violence, ça n'a encore tué personne ! 

Pigüé étant tout petit, tout le monde se connaît. Tous les midis, en regardant la chaîne locale, j'ai droit à mon lot de potin. "Oui, la présentatrice est la copine du frère du boulanger, au coin de la rue, et son ex -quelle histoire !- est parti avec la cousine de notre voisine.

D'ailleurs... Hé oui, c'est le revers de la médaille : tout le monde se connaît, alors les potins vont bon train. Ici comme ailleurs, d'ailleurs. Si vous entendiez les amis de la fac raconter les potins de la promo !! Ca peut être marrant, mais il faut faire attention à ne pas médire des autres ; c'est trop facile et pas très honnête, de critiquer les autres dans leur dos.

Je ne vous cache pas que l'après-midi est moins drôle, et les jours passent et se ressemblent. Susana veille à ce que ma réserve de bonbons (carburant indispensable) ne se trouve pas à court, et quand je ne peux plus étudier, elle m'emmène faire un petit tour. Ah.

Nous y voilà. Le petit tour à la pigüense...

L'argentin n'a pas vraiment l'habitude de se balader à pied. Alors que cela soit à 2 minutes ou 20, on prend la voiture. Sans dépasser le 30 km/h, bien sûr, on est en ville, tout de même. Ah si, pardon. Une fois, on a fait un excès de vitesse (on faisait au moins du 45 km/h !!), mais c'était un cas d'extrême urgence: on avait oublié le gâteau au four.

Et pour combiner l'amour de la voiture au besoin vital de commérage, il existe ce qu'on appelle la "vuelta del perro" (tour du chien). Cela consiste, tous les samedis et dimanches soirs, à faire le tour de 2 pâtés de maison, en voiture, pendant 1 quart d'heure ou toute la soirée, et... voilà. Cela forme un magnifique bouchon comme on n'en voit jamais, les voitures se suivant sagement à la queue leu leu, à 5km/h. Si tu as un peu de temps, tu te gares sur le côté et prends un maté en regardant les gens passer. Si tu n'as pas de voiture, comme les lycéens, pas de souci ! Ta place est sur le trottoir, accompagné de tes potes, ta musique et ton maté, et tu as un double rôle : regarder les voitures défiler, et se laisser regarder par le voitures qui défilent. Primordia l! Voilà... Alors même après 2 mois à Pigüé, j'avoue ne pas avoir saisi totalement le principe de la vuelta del perro, à part polluer la ville, dépenser de l'essence, perdre son temps et espionner les gens tel un facebook grandeur nature...

Les week-end, les amis de l'Amicale se relayaient pour m'emmener voir les alentours de Pigüé. Nous sommes ainsi allés à l'inauguration d'une église en pleine campagne, avec au menu asado et choripan, défilé de gauchos et leurs chevaux pure-Pampa, messe et spectacle de chacarera, danse traditionnelle d'Argentine. 

Une autre fois, nous sommes montés en haut de la Sierra de la Ventana ("montagne de la fenêtre"), jusqu'à la fameuse fenêtre. Ces montagnes sont les plus vieilles au monde, car elles ont été formées par la collision entre l'Afrique et l'Amérique... c'est pour dire!! Au fil des ères, elles ont été bien érodées, et on peut ainsi monter jusqu'au sommet. Vu comme ça, ce n'est pas si haut ni imposant, et toujours aussi sec. Mais cela fait en fait un superbe paysage, où l'oeil se perd à l'horizon et plus loin encore. Et si l'on prend la peine de regarder les rochers, on découvre alors un mélange incroyable de roses, verts, bleus, noir... c'est magnifique !! 

Durant ces balades, nous parlons d'un peu de tout... de la politique du pays, qui visiblement, est toute pourrie. J'ai entendu les personnes les plus gentilles dirent les pires gros mots sur leur présidente (n'allez pas vous imaginer que j'ai appris les gros mots argentins, noooon...). Apparemment, elle serait en train de ruiner l'économie argentine, les entreprises et l'agriculture dans sa totalité. Un exemple frappant, c'est de voir les gares de train dans chaque ville : toutes abandonnées, et les villes qui deviennent des villes fantômes suite à la fermeture des gares !

Nous parlons des différences avec la France. Par exemple, en Argentine, il n'y a pas du tout de noirs. Le fils de Veronica (10 ans) a même dit qu'il voulait voyager, mais "pas au Brésil car il y a des noirs là-bas" ! Ca peut nous choquer, avec notre regard d'européens, mais ça se comprend, d'avoir peur de ce que l'on ne connait pas. Le jour où il en connaîtra, il changera d'avis et grandira.

J'ai l'impression qu'il y a plus de gays et transexuels là-bas (du moins à la télévision, car on m'a dit qu'en vrai, c'était quand même mal vu, ou du moins que ça fait beaucoup jaser). C'est drôle, mais je me dis maintenant que les cathos en France sont bien plus proches des personnes homosexuelles qu'ils ne le pensent. Car aujourd'hui chez nous, une personne catholique a l'étiquette « catho » avant même d'être autre chose, tout comme une personne homosexuelle a l'étiquette « homo », avec la stupide illusion de définir la personne dans son ensemble. Et tout comme les « homos », les « cathos » doivent faire leur « comingout » maintenant, c'est-à-dire avoir le courage de dévoiler à tout le monde cette facette de sa personne. Car on parle beaucoup de l'homophobie, mais on peut aujourd'hui aussi parler de la « catho-phobie ». Et je ne pense pas me tromper en disant qu'en France, il est aussi difficile de s'affirmer catholique que de s'affirmer homosexuel. Bien que je ne connaisse qu'un côté sur les 2, il est vrai... J'exagère ? Essayez donc d'annoncer à vos parents que vous êtes gay, ou que vous voulez être religieux ! Dans les 2 cas, je ne suis pas sûre qu'ils soient ravis-ravis. Et pourtant, aucun des 2 n'a fait le choix d'être ce qu'il est (non, on ne choisit pas d'être gay, et on ne choisit pas d'être appelé par Dieu). Ils ont juste choisi d'assumer ce qu'ils sont, pour le meilleur et pour le pire. Alors au lieu de leur jeter la pierre, on devrait les accompagner et les aider, car ça peut n'être pas facile à vivre.

Mais si j'y réfléchis, ça paraît normal, en fait, de s'étonner de ça. Les gens s'étonnent de ce qui sort de l'ordinaire, de ce que l'on ne rencontre que rarement. Je dirai même que cet étonnement est bon, parce qu'il prouve que nous ne sommes pas indifférents à ce qui nous entoure, comme annihilé et insensible à la différence. On en vient même à s'obliger à ne s'étonner de rien, aujourd'hui ! Le tout est que cet étonnement ne doit pas nous amener à un rejet, mais plutôt nous pousser à nous ouvrir sur ce que nous ne connaissons pas. 

Un autre week-end, ce sont les Ducos (Geraldina et Eugenio, amis d'université de Papa) qui m'ont fait visiter leur petite ville, Coronel Suarez, et leur grande et chaleureuse famille. Le soir, nous sommes allés au théâtre espagnol de Pigüé, qui célébrait le centenaire de la Cooperativa; un beau concert rassemblant les chorales des alentours (dans un périmètre d'au moins 3h de route, un minimum !). 

Durant la semaine, il m'arrive de retrouver mon amie Eugenia, pour voir un film, manger un asado ou une pizza, rencontrer d'autres jeunes (enfin !!)... je vais de temps en temps à l'école primaire, pour réciter des fables de La Fontaine avec les enfants de la classe de français. Un jour, je suis allée voir le musée Numa Ayrinhac, grand peintre d'origine aveyrono-pigüense, assez connu en Argentine. Ils ont ouvert le musée spécialement pour moi et j'ai eu droit à une visite spéciale VIP !

Une autre fois, c'est Mariel, une amie de l'Amicale travaillant à l'hôpital, qui m'emmena voir "el Centro del Dia", une maison accueillant les personnes handicapées mentales pour la journée. Je me suis rendue compte que je ne savais absolument pas s'il y avait les même structures en France.

C'est vrai, on ne voit jamais de personnes handicapées, il ne faut pas s'étonner ensuite qu'on en ai peur !! Alors qu'en fait, ils sont aussi attachants que les enfants, malgré leur curieuse apparence d'adulte. C'est idiot qu'on les connaisse si peu !

Là-bas, le 11 septembre ; c'est le "jour de la maîtresse".

Les profs ne travaillent pas, et quand vient le soir, ils font une énorme fête avec tou(te)s les maîtres(ses) de la ville. La prof de français m'a invité bien que je ne sois pas maîtresse, parce que c'était le jour de mon anniversaire. Comme le thème était "stars VIP", nous nous sommes maquillées, déguisées, et la soirée fut vraiment géniale !

Voilà voilà. C'est déjà le dernier soir. Avant-hier, on a fait une petite soirée-asado avec tous ceux de l'Amicale, et ils m'ont offert une croix en pendentif, gravée de l'Amicale spécialement pour moi ! Susana et sa fille Liliana m'ont offert un bracelet, des boucles d'oreilles et un collier au motif de la région, et nous avons mangé un gâteau digne des contes de fée, avec 3 étages et du dulce de leche à revendre ! 

En prenant le bus pour repartir à Buenos Aires, toutes les personnes rencontrées là-bas sont venues me dire au-revoir: Susana, Liliana, Mariel et leur époux, Veronica, Maria-Amalia, Lucia, Graziela et Jose-Luis, Silvina, Yamil, Gustavo, Bijou et Pepe, Eugenia et sa famille (Adela et Ines), Marcella et son mari, Lucrecia... Je n'ai peut-être pas vu les plus beaux coins d'Argentine, je suis certes beaucoup restée à Pigüé, mais un voyage, ce n'est pas seulement se remplir les mirettes de beaux paysages, c'est aussi s'ouvrir à un autre peuple et une autre histoire, et un voyage est beau aussi par les rencontres qu'on y fait. Et ça, ça, je pense que je vais avoir du mal à faire mieux pour mes prochains voyages !

Alors un seul mot : Merci ! Merci à tous ceux qui m'ont accueillie là-bas alors que je n'étais personne pour eux en arrivant ! Et, ou i! J'ai envie d'y retourner, pas pour l'Argentine, mais pour les argentins !!"